Responsable scientifique : Franca Bruera
Unité de recherche : Franca Bruera, Roberto Gilodi, Benoît Monginot, Valeria Marino, Francesca Quey
Archéologie du risque. Parcours théoriques et critiques dans la littérature francophone du début du XXe siècle
Le projet vise à analyser les théorisations du risque dans la littérature de langue française de la première moitié du XXe siècle, en interrogeant leurs liens avec les révolutions contemporaines de la science et de l'épistémologie (théorie de la relativité, interaction homme-machine, etc.). L'objectif principal est de circonscrire la notion de risque dans la littérature à travers l'identification d'un corpus théorique et méthodologique permettant l'élaboration d'une définition du risque dans la littérature. L'étude de l'évolution des postures auctoriales liées à l'attribution de valeurs existentielles et éthiques au risque se concentre sur l'analyse de textes, d'entretiens et d'écrits des principaux acteurs de l'avant-garde littéraire (Apollinaire, Tzara, Michaux, Picabia, Duchamp, Cahun, Fluxus, etc.). La recherche porte également sur les pratiques littéraires caractérisées par des formes de métaréflexivité qui envisagent la possibilité de l'échec et la tentative de le dissiper ou de l'accepter (de l'écriture automatique à l'écriture computationnelle de l'Oulipo). Une attention particulière est accordée à l'étude des notions de performance, d'improvisation, d'échec et de limite qui ont produit de nouvelles définitions du concept d'œuvre au XXe siècle. La recherche est menée à travers l'étude et la cartographie des théories esthétiques qui considèrent les concepts étudiés comme des possibilités expressives et comme l'issue d'un projet artistique (dramaturgie de Cocteau, de Vitrac, des essais d'Artaud, de Blanchot, etc.).