Colloque international organisé par le Département de Studi Umanistici de l’Université de Turin, le Département de Lettere, Filosofia, Comunicazione de l’Université de Bergame et le Département de Studi Umanistici de Naples Federico II en collaboration avec CSAM (Centro Studi Arti della Modernità Torino), les Universités de Bordeaux Montaigne, Picardie Jules Verne, Université Grenoble-Alpes, Sorbonne Université.

Ce colloque se propose d’explorer la centralité et la complexité du concept de risque dans la littérature de langue française dès le début du xxe siècle jusqu'à nos jours. L’initiative s’insère dans le cadre du projet de recherche Déclinaisons du risque : pour une archéologie des imaginaires littéraires des xxe et xxie siècles (PRIN 2022), financé par le MUR — Ministère de l’Université et de la Recherche (Italie) —, développé par les équipes de recherche en Littérature française des Universités de Turin, Bergame et Naples Federico II. Adoptant une approche interdisciplinaire, le projet vise à mettre en lumière la manière dont le risque — communément étudié dans les sciences exactes et sociales — revêt, dans les pratiques littéraires, la signification d’une incertitude intrinsèque à tout projet créatif. Non plus seulement considérée comme anticipation d’une menace, mais aussi comme une opportunité de réflexion et d’expérimentation, la gestion du risque littéraire permet d’interroger notre rapport à l’avenir, en traçant de nouvelles formes de pensée, d’action et de soin du monde, ouvrant la voie à une possible gestion littéraire du risque.

À travers un dialogue entre textes littéraires et théories du risque, ce colloque envisage d’étudier comment le risque intervient et se décline dans les pratiques littéraires et artistiques et redéfinit des modèles de rationalité qui dépassent les limites d'une vision déterministe et prédictible de la réalité. 

Dans le cadre de cette réflexion générale, le colloque s’attachera à l’étude des objets suivants :

• les œuvres littéraires et artistiques qui mettent en jeu des représentations ou des actualisations du risque, depuis les avant-gardes européennes du début du xxe siècle jusqu’au contemporain ;

• la réflexion métalittéraire de la notion de risque et ses enjeux esthétiques et éthiques dans la redéfinition de l’œuvre littéraire contemporaine ; 

• les discours théoriques sur des œuvres littéraires et artistiques qui thématisent directement ou indirectement des représentations ou effectuations du risque ;

• les thématisations littéraires de la “société du risque” (U. Beck) ;

• les discours théoriques d’autres domaines (philosophie, sciences, sociologie, anthropologie, linguistique, etc.) qui servent explicitement de référence à l’individuation de la spécificité de la notion de risque en littérature et à la lecture critique des textes portant sur une prise de risque ;

• le rapport entre traduction, prix littéraire et réception dans le contexte français et francophone, qui permet d’étudier le risque inhérent aux dynamiques de sélection des œuvres. Dans cette perspective, les choix traductifs peuvent être vus comme risqués, lorsqu’ils sont influencés par les stratégies éditoriales ou par la confrontation avec un nouveau contexte culturel.

Les propositions de communication, d’environ 250 mots, devront être adressées au comité d’organisation par mail à l’adresse colloquerisque2025@gmail.com, avant le 15 juin 2025. Elles seront accompagnées d’un bref profil bio-bibliographique et seront évaluées avant le 30 juin 2025. Le temps de parole est de 20 minutes. Les langues de la conférence seront l’anglais, l’espagnol, le français et l’italien. 

Pour plus d’informations et connaître les activités scientifiques du groupe de recherche, suivre le lien au site web : https://www.declinaisonsdurisque.unito.it/accueil

Une sélection des contributions à la conférence sera publiée par la revue internationale à comité de lecture:  Cosmo. Comparative Studies in Modernism 

(ISSN 2281-6658 http://www.ojs.unito.it/index.php/COSMO), juin 2027.

COMITÉ D’ORGANISATION

Carlotta Ariano, Franca Bruera, Chiara Elefante, Franca Franchi, Roberto Gilodi, Alessandro Grosso, Shannon Magri, Valeria Marino, Benoît Monginot, Francesca Pagani, Adelaide Pagano, Nunzia Palmieri, Francesca Quey, Giacomo Raccis, Valeria Sperti, Lorenza Valsania.

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Margherita Amatulli, Alessandro Bertinetto, Elisa Bricco, Franca Bruera, Alberto Cevolini, Maxime Decout, Andrea Del Lungo Laurent Demanze, Anne Duprat, Chiara Elefante, Alessandra Ferraro, Franca Franchi, Stefano Genetti, Arnaud Maillet, Benoît Monginot, Nunzia Palmieri, Dominique Rabaté, Pascale Sardin, Niccolò Scaffai, Valeria Sperti.

• Anne Duprat (Université de Picardie Jules Verne), « L’arte del rischio ».

• Roberto Gilodi (Università di Torino), « Caso, necessità e disincanto nella narrazione ».

• Franca Franchi (Università di Bergamo), « Il naufragio della nozione di imitatio naturae: migrazioni dell'immaginario dei giardini ».

• Fiona McIntosh- Varjabédian (Université de Lille), « Destin et hasard dans Gun Island d’Amitav Ghosh (2019): une fable pour une ère de chaos climatique ».

• Gianluca Cuozzo (Università di Torino), « Arte cinematografica, temporalità messianica e stato d’eccezione in Benjamin».

• Andrea Zardi (Università di Torino), « Di tentativi ed errori. Riflessioni sul rischio nel processo coreografico ».

• Alessandro Maras (Università di Roma “La Sapienza”), « “Étonne-moi”: Il rischio dei balletti “realisti” di Cocteau ».

• Anne-Claire Cauhapé (Université de Pau et des Pays de l’Adour), « Dramaturgies contemporaines : l’écriture chorégraphique à l’épreuve du risque ».

• Henri Gonnard (Université de Tours), « La mise à profit du risque dans l’œuvre de Maurice Ravel - L’exemple de Gaspard de la nuit (1908) et de L’Enfant et les sortilèges (1925) ».

• Alessandro Rossi (Università Vita-Salute San Raffaele), « Sul rischio e sul coraggio dell’interpretazione iconologica ».

• Nunzia Palmieri (Università di Bergamo), « Il rischio di essere madre nelle narrazioni contemporanee ».

• Salvatore Francesco Lattarulo (Università degli Studi di Bari “Aldo Moro”), « La sindrome di Cassandra: coscienza del rischio e scenario della fine nell’ultimo Svevo ».

• Massimo Colella (Università di Pisa), « “Avventurarsi di minuto in minuto”: fenomenologia del rischio nell’opera di Bontempelli ».

• Francesca Quey (Université de Paris VII / Università di Torino), « Au risque de trop s’y risquer. Henri Michaux à l'épreuve de la désintégration ».

• Aurora Caporali (Università di Perugia), « Paesaggi rotti (Il rischio in Mariangela Gualtieri) ».

• Thomas Aït Kaci (Sorbonne Université), « Qui perd gagne. Esthétique, politique et métaphysique du risque dans la pensée de Walter Benjamin ».

• Francesco Lesce (Università della Calabria), « Il rischio di non esserci. Letteratura e moralità in Ernesto De Martino ».

• Samuel Holmertz (New York University), « Sortir de l’économie du risque : l’acte gratuit ou le risque souverain ».

• Alberto Giustiniano (Università di Padova), « Forme del rischio / rischi della forma ».

• Luisa Sampugnaro (Università della Calabria), « La fabbrica della forma. Arte e rischio nel pensiero di Luigi Pareyson ».

• Valeria Marino (Università di Torino), « Performer le risque: Katalin Molnar et le “moi fôtif” ».

• Alessandro Grosso (Université de Lyon 2 / Università di Torino), «Les risques de la publication : affaires retentissantes, parfum de scandale et stimulation créative dans la littérature française contemporaine ».

• Sabrina Aulitto (Università di Napoli Federico II), « L’evoluzione del termine risque nei dizionari di lingua francese del Novecento ».

• Corinne Ferrero (Université de Pau et des Pays de l'Adour), « “Y mettre sa peau” : po/éthiques du risque dans l’écriture (littéraire et philosophique) contemporaine ».

• Dong Xia (University of St. Andrews), « How ‘(Not) to Figure the Global Apocalyptically’: Ben Lerner’s Atmospheric Writing in 10:04 ».

• Aurélien Portelli (École des Mines de Paris), « Peindre le risque radioactif à l’aube du nucléaire : l’art et l’imaginaire de la radioprotection ».

• Alessandra Ferraro (Università di Udine), Valeria Sperti (Università di Napoli Federico II), « Photoautobiographies féminines contemporaines: l’écriture de soi au risque de la photo ».

• Olivier Caira (Université Paris-Saclay), « L’intelligence extrême comme origine et comme solution des risques dans la fiction audiovisuelle ».

• Matteo Tamborrino (Università di Torino), « Per un teatro a rischio. L’attore jazz Leo de Berardinis, re dell’improvvisazione ».

• Alessandro Bertinetto (Università di Torino), « Rischio e improvvisazione artistica ».

• Federico Vercellone (Università di Torino), « Quanti archetipi nel tempo senza archetipi! L’identità come rischio antico e moderno ».

• Franca Bruera (Università di Torino): Presentazione del progetto

• Franca Franchi (Università degli studi di Bergamo): Introduzione al workshop.

• Elena Conti (Università degli studi di Bergamo), « Un caso di studio: La pandemia da Covid-19. Rischio e memoria del presente ».

• Alessandro Grosso (Università di Bergamo), « Il rischio delle rappresaglie : osservazioni sul mondo letterario del XXI secolo », Università di Bergamo, 12/11/2024. 

• Presentazione del volume Déclinaisons du risque : pour une archéologie des imaginaires littéraires des XXe et XXIe siècles, « Cahiers de littérature française », n° 22, Parigi, Classiques Garnier, 2023,. Discutono: Franca Franchi, Nunzia Palmieri, Francesca Pagani, Giacomo Racchis, Alessandro Grosso e Elena Conti (Università degli studi di Bergamo), Franca Bruera, Valeria Marino, Benoît Monginot e Francesca Quey (Università di Torino), Valeria Sperti e Adelaide Pagano (Università degli Studi di Napoli “Federico II”).

• Franca Bruera, Lorenza Valsania (Università di Torino), « “Par la force de cette fatale inertie”. La valeur du risque dans Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac ».

• Valeria Marino (Università di Torino), « “Le Parthénon le prouve : l’art est une poudrière” : penser le risque avec Nicolas Calas ».

• Franca Franchi (Università di Bergamo), « Documents : le risque de l’hétérogénéité et de l’hybridation en tant que source de la créativité ».

• Francesca Quey (Università di Torino), « Marseille 1940 : route sans frontières ».

• Lorenza Valsania (Università di Torino), « Victor ou les enfants au pouvoir : que reste-t-il du théâtre surréaliste ? ».

• Franca Franchi (Università di Bergamo), « De la revue Documents aux stratégies et pratiques verbo-visuelles contemporaines ».